QUATRIEME DE COUVERTURE
Pourquoi la jeune Lyra, élevée dans l'atmosphère confinée du prestigieux Jordan College, est-elle l'objet de tant d'attentions? Qui est à l'origine de ces mystérieuses disparitions d'enfants qui touchent la région? Et quelle est cette particule, la Poussière, censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes?
Lorsque son meilleur ami disparaît, Lyra et son daemon, Pantalaimon, se lancent sur ses traces et partent pour un périlleux voyage vers le Grand Nord. Voyage qui jettera la jeune fille au coeur d'un terrible conflit et qui la forcera à découvrir son propre destin, lié à une bataille où s'opposent des forces que nul ne l'avait préparée à affronter.
Date de parution (intégrale): Juin 2007
Editeur: Gallimard
Nombre de pages: 1030
Prix France: 25 euros
Je n'ai posté ci-dessus que le résumé du premier tome de la série mais la chronique qui suit concerne l'intégralité des trois tomes que j'ai lu il y a plusieurs années (2006 je pense).
Il s'agit là de MON PLUS GROS COUP DE COEUR!
Un coup de coeur qu'aucun autre livre n'a encore réussi à détrôné.
Philip Pullman m'a immédiatement et incroyablement conquis comme aucun auteur n'a plus jamais réussi à le faire depuis.
Cette trilogie m'a émerveillé autant qu'elle m'a bouleversé. Non seulement par des évènements bien particuliers, qui mettent nos émotions en exergue au moment où ils se produisent, mais aussi par toute la trame de l'histoire qui, si elle peut sembler enfantine pour le lecteur profane qui débute la trilogie, se révèle rapidement d'une complexité incroyablement enrichie, mature, exhaustive et travaillée; alliée à une morale intelligemment dénonciatrice (le Magisterium pouvant facilement être comparé à l'Eglise (avec un grand E) dans notre monde et à ses pratiques, passées et présentes, douteuses ou, en tout cas, critiquées).
L'univers créé par Pullman ne ressemble en rien à ce que j'ai déjà pu rencontré auparavant ou depuis.
La moindre page des trois tomes qu'il a rédigés foisonne d'idées fascinantes et percutantes; le monde dans lequel vit Lyra est complet, détaillé riche et UNIQUE.
Unique, et pas tant que ça en même temps car, d'un côté, ce monde ressemble beaucoup aux nôtre, de par de nombreuses similitudes, et d'un autre côté, il s'en différencie sur de nombreux points, le plus flagrant se révélant sous l'apparence de l'âme humaine, matérialisée en dehors du corps de l'homme: les Daemons (conscience d'apparence animale indissociable de l'être humain à qui elle appartient).
Les Daemons parlent, ils ont des émotions, des sentiments, ils ressentent la douleur, la peur, la joie ou l'amour... Tout simplement parce qu'ils ne sont que la partie de l'homme qui est invisible dans notre monde.
Lyra a onze ans et son daemon se nomme Pantalaimon. Et je vous assure qu'il est totalement IMPOSSIBLE de ne pas littéralement s'attacher à ces deux personnages dont on a l'impression de partager la vie autant qu'ils partagent la nôtre.
A vrai dire, on a tellement l'impression de faire partie de leur univers, que lorsqu'on referme le livre, on cherche quelques instants autour de soi, étonnés de ne pas voir notre propre daemon à nos côtés. Etonnés... ou tristes.
L'histoire est cohérente, le suspense palpable et extrêmement bien tenu, l'interrogation constante jusqu'aux dernières pages du livre ou la tension est à son comble: non seulement parce que le dénouement qui va éclaircir les zones d'ombres approche, mais aussi et surtout, parce qu'on commence à réaliser que le moment de quitter Lyra, Pantalaimon et les personnages survenus au cours de l'histoire (je vous laisse la surprise en ne les nommant pas ^^) se fait de plus en plus proche et qu'on refuse cette réalité.
Tourner la dernière page de ce livre fut un moment extrêmement pénible et douloureux.
Pour ceux qui se demandent si "A la Croisée des Mondes" ne serait pas qu'un énième ouvrage traitant de magie, d'animaux qui parlent et de prophéties prévisibles, sachez que tout ces élements ne représentent qu'un minuscule soleil autour duquel gravite une multitude de planètes, chacune pouvant représenter une des émotions que vous ressentirez à coup sûr lors de votre lecture: de la joie, de la haine, de la peur, de l'oppression, de l'interrogation, de l'égarement, de la tristesse, de la déchirure.
Ajoutez à ça un monde extraordinairement imaginé, incroyablement relaté et abondamment rempli d'idées, de créativité et d'inventivité que vous ne verrez nulle part ailleurs, en tout cas pas de ce genre-là (et l'aléthiomètre en est un bon exemple).
Toutes ces émotions que vous ressentirez seront fortes.
Je les ai ressenties et elles n'ont toujours pas disparues, 5 ans après avoir refermé le dernier livre.
Lyra m'a hanté des semaines durant.
Lyra et Pantalaimon m'ont manqué.
En fait, non, ce n'est pas tout à fait exact...
Lyra et Pantalaimon me manquent encore !
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