mars 22, 2011

CHRONIQUES DE LA FIN DU MONDE

QUATRIEME DE COUVERTURE

Enfin c'est le grand soir : l'astéroïde dont tout le monde parle va percuter la Lune! Familles, voisins, amis, tous se rassemblent pour observer le phénomène. 
Mais les choses ne se passent pas comme prévu.
L'impact a été si violent que la Lune a dévié de son orbite et s'est rapprochée de la Terre. Peu à peu, tout se dérègle... L'électricité puis l'eau sont coupées et les vivres commencent à manquer.
Miranda et sa famille vont devoir accepter que la vie telle qu'ils la connaissaient à disparue à jamais.
Pour elle et pour tous les autres, la lutte pour la survie débute...





Date de parution: Mars 2011
Editeur: Pocket Jeunesse
Nombre de pages: 420
Prix France: 17,50 euros





MON AVIS


Ce livre m'a véritablement bouleversé !

Au départ, j'ai appréhendé le texte d'un oeil sceptique, les réactions des personnages semblant tantôt trop dramatiques pour la situation, tantôt pas assez. Mais finalement, j'ai vite compris qu'il ne s'agissait ni d'incohérence, ni de maladresse, mais seulement d'un réalisme terrifiant qui me poursuit encore aujourd'hui.

Susan Beth Pfeffer nous fait don d'une oeuvre magistrale qui nous plonge dans un réalisme effroyablement saisissant. Elle nous relate, au travers du journal de Miranda, la vie de cette adolescente et de sa famille.
Très vite, on plonge dans l'histoire et on s'y engouffre si profondément qu'on ne remonte jamais à la surface.

La rédaction sous forme d'un journal intime nous pousse à toujours vouloir en lire un peu plus, jour après jour, si bien que je suis arrivé à la dernière page du livre en moins de 48 heures et sans même m'en rendre compte, vivant avec la même peur que Miranda et ses proches; traversant les mêmes angoisses, les mêmes interrogations, la même incertitude face à la vie et à l'avenir.
De temps à autres, lorsque j'interrompais ma lecture, je m'étonnais que le monde soit aussi "normal" autour de moi... Qu'il me suffise de tourner le robinet pour me remplir un verre d'eau; d'appuyer sur l'interrupteur pour inonder la pièce de lumière; de régler le thermostat pour diffuser une chaleur agréable dans mon appartement.

La vie de chacun des personnages s'articule autour de cette catastrophe sans nom et l'auteure nous offre des personnalités aussi différentes que complexes et intéressantes, chacun évoluant au rythme des terribles évènements auxquels il a à faire face, de manière communautaire ou individuelle.
Au travers de cette famille, on découvre comment un cataclysme d'une telle ampleur peut affecter les mentalités et balayer toute trace du quotidien habituel.
Tous doivent continuer à vivre dans un monde où, en réalité, on s'efforce surtout de survivre, dans l'espoir de voir arriver des jours meilleurs.

La force de la personnalité des protagonistes est renforcée par l'évolution de leur comportement et de leurs actions au fil du temps et des évènements: Miranda, l'adolescente capricieux; John, le petit frère insouciant, Matt, le grand frère protecteur et apaisant; et Lara, la mère de famille bienveillante... Autant de certitudes brutalement dispersées par des désastres planétaires: tsunamis, tremblements de terre, éruptions volcaniques, pandémie...

Ce livre est BRILLANT !
Autant que dérangeant et frustrant.
Il nous hante, il nous fait réfléchir... mais il nous fait vivre aussi !

Patience !
Plus que 6 mois pour connaître la suite (qui n'en est pas vraiment une).
Que ça va être long...

Seule certitude: je ne regarderai plus jamais la lune de la même façon !
- Géant! -

Oyez chers visiteurs !

Pas la peine de chuchoter, j'entends déjà vos railleries:
"Et voilà, encore un stupide blog énumérant les lectures d'un inconnu. GRMBL!"

Mais là, je vous arrête tout de suite... Ce blog est un appel à l'aide!
Laissez-moi donc vous résumer ma situation.

Je suis ce qu'on appelle un "Enlivreur".
Peu nombreux sur Terre, notre mission est simple: rédiger des chroniques sur les livres que nous lisons.
Un sorte de debriefing, servant à laisser un héritage utile à nos successeurs et au commun des mortels.

Jusqu'ici, rien d'extraordinaire me direz-vous (même si vous n'oseriez ne fut-ce qu'imaginer l'étendue de nos pouvoirs). Seulement voilà, l'une de mes récentes chroniques n'a pas plus à Fallador, Grand Seigneur de la Cité d'Allandriä, et pour cause!

Auteur à ses heures perdues (lorsqu'il n'est pas en train d'organiser de gigantesques festins ou de lancer son armée dans des guerres improbables, Fallador m'a demandé, vertu du pacte que nous avons conclu il y a plusieurs années, de lire l'une de ses oeuvres et de lui rendre un avis sincère et motivé.
Je vous épargnerai (pour l'instant) la chronique de son roman, intitulé "Ce Bastiau dont j'avais la frétance".

Toujours est-il que sincère, je n'aurais pu être davantage. 
Résultat: après avoir lu ma critique (loin d'être élogieuse), Fallador a décidé de me faire arrêter et emprisonner pour trahison et humiliation d'un Grand Seigneur.


Les lois sont de son côté (ce qui est loin d'être une coïncidence puisqu'il en a rédigé la grande majorité).

Une faille subsiste cependant... La voix du peuple!
Des lois plus anciennes stipulent en effet que, je cite:

[Lorsqu'un prisonnier s'attire, d'une manière ou d'une autre, l'attention et la grâce d'un nombre éloquent de petites gens, alors, nul Seigneur, nul roi, nul Empereur, nul Probe et nul Sansabon, fusse-t-il Grand, Aîné ou membre d'un Chor, ne pourra le retenir contre sa volonté.]

Aussi, chers visiteurs, en appelai-je à votre mansuétude.
Soyez nombreux à lire mes chroniques,
Soyez nombreux à rédiger des commentaires,

Et délivrez-moi du mal !

Vous êtes mon dernier espoir.

Ardanuël,
Enlivreur de troisième rang


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