septembre 15, 2011

QUATRIEME DE COUVERTURE

Jasper; 15 ans; Grand, maigre, peau blafarde et yeux charbon;
Agent stagiaire à l'Association et lycéen (à ses heures perdues).
Pratique la magie et joue de la cornemuse dans un groupe de roch médiéval. Aime les mauvais jeux de mots, Donjons & Dragons, l'Agent stagiaire Ombe.
Mission : Faire ami-ami avec Erglug le troll et sauver la vie de l'Agent Ombe


Date de parution : 10 mars 2011
Editeur : Gallimard Jeunesse / Rageot Editeur
Nombre de pages : 198
Prix France : 9,90 euros



MON AVIS

Mais comment diable Erik L’homme fait-il pour transformer un roman de Fantasy Jeunesse en une véritable mine d’or d’humour décapant ?
Entre abus de jeux de mots improbables, situations grotesques et évènements faisant appel à une narration finement grandiloquente, c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve le Jasper dont on aurait pu s’éprendre, dans le tome 1, s’il avait été réel.

Chaque page rugit d’un tonnerre de légèreté et d’ironie, d’un humour parfois simple, mais ô combien efficace. Et si on peut légitimement penser qu’au bout de quelques pages, ce rythme va s’amenuiser, il n’en est rien ! Jusqu’à la toute dernière phrase, Erik L’Homme nous repaît d’un savant mélange de magie et d’humour totalement UNIQUE, INNIMITABLE et EXCEPTIONNEL.

Jasper a gardé tous les défauts qu’on lui connaissait et qui le rendent si attirant : il est spontané, intellectuellement et spirituellement narcissique, fougueux et maladroit.
Les évènements liés à sa dernière mission lui ont valu d’être suspendu de son poste de stagiaire par l’Association, qui l’a mis à pied pour plusieurs semaines.

C’était sans compter sur un appel nocturne d’Ombe, l’une de ses collègues stagiaires.
Au bout du fil, Jasper entend des voix, des bruits de lutte et puis… plus rien !
Ni une, ni deux, il décide de partir à la recherche d’Ombe et utilise la magie pour créer un sort de localisation GPS en liant les fréquences de leur deux téléphones mobiles et ce, malgré sa supension :

« C’est vrai, l’article 7 est très clair » explique-t-il, « L’agent se conforme strictement à sa mission. Mais que dit l’article 8 ? L’aide à un agent en danger prime sur la mission. Si ma mission est de ne pas être en mission, alors l’article 8 prend le pas sur l’article 7 ! Ca, c’est fait. »

Et voilà notre ami Jasper, armé de son mobile-GPS illuminé d’une flèche bleue, parti voler (ou plutôt rouler en scooter) au secours de son amie (aimée ?) Ombe.

Et le chemin à parcourir va être aussi difficile qu’inattendu, tant pour les protagonistes que pour les lecteurs.
Que les choses soient claires… rien, absolument RIEN dans ce roman n’est prévisible !
Erik L’Homme est un véritable maître du suspense fantastique et, à ce titre, il nous a concocté un pur chef d’œuvre qui mérite d’orner des milliers de bibliothèque à travers l’intégralité des communautés francophones.

Ce troisième tome d’A comme Association regorge d’une multitude de qualités qui font d’un roman jeunesse un excellent moment de richesse et de somptuosité littéraire. Non seulement par le caractère de l’univers créé (qui n’a rien de révolutionnaire mais qui transcende totalement par la noble plume de l’auteur), mais aussi et surtout par son humour présent tout au long de l’histoire. On sourit, on rit, on s’esclaffe et on se sent bête d’être ainsi plié de rire devant un bouquin… Dieu que c’est bon !

Un INCROYABLE moment.
198 pages durant lesquelles on garde les yeux totalement écarquillés !
198 pages qu’on tourne fébrilement les unes après les autres…

Avez-vous déjà ressenti cette sensation étrange qui vous parcoure tout le corps, comme si des dizaines de papillons vous chatouillaient les sens pour vous emporter dans le flot de leur envol ?

Moi en tout cas, cette sensation, je l’ai ressentie tout au long de ma lecture d’A comme Association, tome 3. Un moment magique, un moment unique, un moment euphorique.

Juste WAW !
Thank you so much, Mister L’Homme !
Read your words Soon J

En exclusivité, retrouvez la chronique de mon acolyte de lecture, en cliquant sur le logo de LC juste en-dessous de cet article.

- IN LOVE -
et bien plus encore 

septembre 09, 2011

SEULS, TOME 1 : LA DISPARITION de Gazzotti/Vehlmann

QUATRIEME DE COUVERTURE

Dans une ville dont les habitants ont mystérieusement disparu, cinq enfants vont devoir apprendre à se débrouiller... seuls.









Date de parution : 26 décembre 2005
Editeur : Dupuis
Nombre de pages : 56
Prix France : 10,45 euros



MON AVIS

Le verdict est clair, précis et sans appel : une BD, ça se lit definitely bien plus vite qu'un roman de 400 pages. D'autant plus lorsque les cases sont grandes, les dialogues relativement concis et l'histoire dotée d'un rythme effréné.

Entendons-nous bien, rythme effréné ne veut pas dire qualité indiscutable. Car si les 56 pages de ce premier tome déborde d'une dose d'action plutôt consistante, elles ne servent véritablement que de mise en place de l'histoire, de présentation des personnages et d'apéritif, plus ou moins doucereux, à pour ce qui pourrait être proposé par la suite.

Soyons franc !
Certes, j'ai dévoré l'intégralité de la bande dessinée en moins de temps qu'il n'en faut pour prononcer hexakosioihexekontahexaphobe, mais je n'ai pas eu pour autant l'impression d'avancer dans l'histoire. 
Du début à la fin, il ne se passe pour ainsi dire... RIEN ! Les enfants sont livrés à eux-mêmes, ils traversent la ville pour trouver des réponses à leurs questions, se mettre à l'abri et tenter de trouver d'autres "survivants", mais il ne se passe RIEN de plus ! Pas la moindre petite révélation, pas le moindre petit mystère pour nous tenir en haleine. 
Enfin si... Il y a bien un petit mystère qui pointe le bout de son nez en milieu de parcours, mais le soufflé retombe très vite lorsqu'on se rend compte que la recette est erronée.

L'histoire suit son cours, les pages se tournent avec une avidité partielle, et puis, quand vient la fin, le choc tombe, la phrase dévale l'esprit pour traverser les lèvres : "Tout ça pour ça ?"

Mais ne soyons pas totalement négatif quand on peut soulever les merveilles positives qui compose chacune des pages de cet album : les dessins. WAW ! Quel travail ! Quel graphismes réalistes ! A plusieurs reprises, on croirait voir les éléments prendre vie sous notre regard et l'histoire s'animer aux dépends de notre lecture. 

Bref... Un album qui trônait fièrement dans ma bibliothèque depuis des mois, que je me suis enfin décidé à ouvrir hier soir, que j'ai terminé (trop) rapidement et dont je sors passablement déçu.

Mais je reste convaincu que SEULS fait partie de ces sagas dont il est nécessaire de dévorer l'intégralité pour pouvoir se délecter de sa puissance et savourer sa portée. Je l'espère en tout cas... parce que les tomes 2 et 3 sont dans ma bibliothèque depuis presque aussi longtemps que le premier :)

Affaire à suivre, donc ! :)

- It was OK, but it was just... OK! -

septembre 06, 2011

FILLES DE LUNE, TOME 1 : NAÏLA DE BRUME de Elizabeth Tremblay

QUATRIEME DE COUVERTURE

A vingt-cinq ans, encore sous le choc d'un double deuil, Naîla entreprend, avec sa tante, la rénovation de la maison familiale. Mais ce qu'elle imagine comme un moment de quiétude va se transformer en découvertes troublantes. A qui sont ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Qui est cette femme qui se prétend son aïeule ? Quelle est donc cette langue mystérieuse qu'elle est seule à pouvoir déchiffrer ? Et qui est-elle réellement : Naïla Langevin, simple humaine, ou Naïla de Brume, héritière de la lignée maudite ?



Date de parution : 4 octobre 2010
Editeur : Mortagne Fantasy
Nombre de pages : 430
Prix France : 15 euros

MON AVIS


De la magie...
Du mystère...
De la poésie...

Ni une, ni deux, nous voilà plongés dans un roman qui, s'il peut paraître un tantinet longuet, a tout de même le don d'émerveiller et d'éblouir.

Dès les premières pages, le ton est donné. La mélancolie et la tristesse ancrées dans l'âme de Naïla s'empare de notre regard et le maintient captivé pendant quelques chapitres. Puis... tout s'embrouille.

La multitude de perspectives narratrices dont l'auteure use pour nous conter les différents souvenirs des protagonistes nous donne quelques fois le tournis : on ne sait plus trop bien qui est qui, qui fait quoi, qui se trouve où et qui a vécu quand, et cela crée souvent un sentiment de frustration (ben oui, c'est frustrant de devoir sans cesse revenir en arrière dans l'histoire pour se souvenir que X, c'est Y par rapport à Z).

Un défaut qui n'en est pas vraiment un finalement. Car si l'histoire regorge de personnages qui sont parfois complexes à identifier, c'est tout simplement parce que la complexité est le maître mot de ce roman.
Le scénario est riche et la personnalité des différents acteurs abondamment développée. Naïla est un personnage auquel on s'attache profondément, s'attristant d'abord des malheurs que la vie lui a réservé, se laissant ensuite emporter dans sa quête et sa soif de vérité.
Et pour une fois (oh oui !), ce n'est pas un personnage à peine sorti de l'enfance qui nous fait découvrir un monde aussi merveilleux que dangereux (oh non !)... Naïla a 25 ans, un âge subtilement choisi et travaillé par l'auteure qui ouvre la porte à de nombreux raisonnements, questionnements et agissements d'une maturité plus profonde que les romans jeunesse habituels.

La fin quant à elle...
Eh bien...
WOW ! 
Assez inattendue et totalement dérangeante ! Une fin à laquelle la douce poésie du récit ne vous préparera pas, mais dont la puissance vous donnera envie de foncer vers les premières pages du tome 2.
Ce que je compte faire très vite, d'ailleurs ! :)

EN BREF
Un doux roman empreint d'une délicate poésie et dont la trame principale saura vous tenir en haleine et vous frustrer au plus profond de votre être.
Quelques petites longueurs, quelques répétitions inutiles et une profusion de personnages qui peut mettre en déroute, mais rien d'insurmontable et, en tout cas, pas de quoi passer à côté d'un si bon premier tome :)

- Plutôt bon -