QUATRIEME DE COUVERTURE
Mackie Doyle donnerait n'importe quoi pour avoir une vie normale, jouer de la basse et passer du temps avec la fille solitaire aux yeux pailletés. Mais la petite ville de Gentry cache de sombres secrets. Il y a seize ans, Mackie a été échangé contre un nouveau-né : il est un "remplaçant". Il vient en fait d'un monde terrifiant où d'obscurs tunnels côtoient des eaux noires et pestilentielles.
Lorsque ceux qu'il aime son menacés, Mackie n'a pas le choix : il doit affronter les créatures des entrailles de Gentry. Un combat à mort pour trouver enfin sa place, dans notre monde... ou dans le leur.
MON AVIS
Peut-être en attendais-je un peu trop ? Je ne le saurai jamais, mais ce qui est sûr, c'est que ce roman de Brenna Yovanoff n'a pas réussi à me happer et n'est jamais parvenu à m'attirer dans son ambiance, pourtant sombre et lugubre à souhait.
D'abord (et surtout), parce que les personnages manquent cruellement de profondeur. Enfin, certains d'entre eux sont plutôt bien amenés, comme Emma ou Roswell (respectivement la soeur et le meilleur ami de Mackie), mais justement, c'est là que réside tout le problème : lorsque les personnages secondaires sont agilement taillés, on s'attend à ce que le héros de l'histoire soit un chef-d'oeuvre, si imaginaire soit-il... Ce n'est pas le cas ici ! Le personnage de Mackie est plat, distant, presque transparent. Malgré le côté terriblement émouvant de l'histoire, je n'ai jamais réussi à ressentir la moindre petite once d'empathie pour lui. Il n'a rien déclenché en moi, presque comme si cette histoire n'était pas la sienne.
Ensuite, parce que l'histoire en elle-même n'est pas en reste de déception.
Quel fouillis ! C'est à n'y rien comprendre. Le récit commençait pourtant d'une manière simple et efficace, donnant l'impression de nous amener vers quelque chose de grand... Un peu trop grand, d'ailleurs ! À croire que l'auteure a voulu y déverser tout ce que son imagination pouvait contenir, en y ajoutant des références (musicales et autres) qui semblent n'être que de son propre goût. Du coup, la crédibilité du roman en pâtit, le rythme s'essouffle et devient lourd, et quand finalement chaque page apporte son lot de nouvelles révélations, on finit par décrocher et on ne lit plus l'histoire que d'un oeil, juste parce qu'on veut connaître la fin.
Parlons-en d'ailleurs de la fin... Dans le même style que le récit tout entier. Les révélations étant arrivées trop tôt, la fin n'est que trop prévisible, aucune surprise, aucun ébranlement. Mais que de questions ! Que de points mystérieux restés sans réponses ! L'imagination de l'auteure est certes présente, mais son désir de combler les interrogations des lecteurs ne l'est absolument pas. Tout au plus, les dernières phrases vous laisseront-elles échapper un petit "AH !", avant de vous forcer à lâcher un soupir de soulagement au moment de refermer le livre et de laisser l'histoire derrière vous.
Peut-être en attendais-je un peu trop ? Je ne le saurai jamais... Ce qui est sûr en tout cas, c'est que ce roman m'en a justement trop donné. L'idée était pourtant originale, l'histoire interpellante, la couverture grandiose, mais l'auteure aurait du penser et repenser le moindre de ses mots pour ne pas faire dans la démesure. Quand c'est trop... c'est vraiment trop !
- Décevant - |