octobre 25, 2012

L'ÉCHANGE ◆ Brenna Yovanoff

QUATRIEME DE COUVERTURE

Mackie Doyle donnerait n'importe quoi pour avoir une vie normale, jouer de la basse et passer du temps avec la fille solitaire aux yeux pailletés. Mais la petite ville de Gentry cache de sombres secrets. Il y a seize ans, Mackie a été échangé contre un nouveau-né : il est un "remplaçant". Il vient en fait d'un monde terrifiant où d'obscurs tunnels côtoient des eaux noires et pestilentielles.
Lorsque ceux qu'il aime son menacés, Mackie n'a pas le choix : il doit affronter les créatures des entrailles de Gentry. Un combat à mort pour trouver enfin sa place, dans notre monde... ou dans le leur.





MON AVIS

Peut-être en attendais-je un peu trop ? Je ne le saurai jamais, mais ce qui est sûr, c'est que ce roman de Brenna Yovanoff n'a pas réussi à me happer et n'est jamais parvenu à m'attirer dans son ambiance, pourtant sombre et lugubre à souhait.

D'abord (et surtout), parce que les personnages manquent cruellement de profondeur. Enfin, certains d'entre eux sont plutôt bien amenés, comme Emma ou Roswell (respectivement la soeur et le meilleur ami de Mackie), mais justement, c'est là que réside tout le problème : lorsque les personnages secondaires sont agilement taillés, on s'attend à ce que le héros de l'histoire soit un chef-d'oeuvre, si imaginaire soit-il... Ce n'est pas le cas ici ! Le personnage de Mackie est plat, distant, presque transparent. Malgré le côté terriblement émouvant de l'histoire, je n'ai jamais réussi à ressentir la moindre petite once d'empathie pour lui. Il n'a rien déclenché en moi, presque comme si cette histoire n'était pas la sienne.

Ensuite, parce que l'histoire en elle-même n'est pas en reste de déception.
Quel fouillis ! C'est à n'y rien comprendre. Le récit commençait pourtant d'une manière simple et efficace, donnant l'impression de nous amener vers quelque chose de grand... Un peu trop grand, d'ailleurs ! À croire que l'auteure a voulu y déverser tout ce que son imagination pouvait contenir, en y ajoutant des références (musicales et autres) qui semblent n'être que de son propre goût. Du coup, la crédibilité du roman en pâtit, le rythme s'essouffle et devient lourd, et quand finalement chaque page apporte son lot de nouvelles révélations, on finit par décrocher et on ne lit plus l'histoire que d'un oeil, juste parce qu'on veut connaître la fin.

Parlons-en d'ailleurs de la fin... Dans le même style que le récit tout entier. Les révélations étant arrivées trop tôt, la fin n'est que trop prévisible, aucune surprise, aucun ébranlement. Mais que de questions ! Que de points mystérieux restés sans réponses ! L'imagination de l'auteure est certes présente, mais son désir de combler les interrogations des lecteurs ne l'est absolument pas. Tout au plus, les dernières phrases vous laisseront-elles échapper un petit "AH !", avant de vous forcer à lâcher un soupir de soulagement au moment de refermer le livre et de laisser l'histoire derrière vous.

Peut-être en attendais-je un peu trop ? Je ne le saurai jamais... Ce qui est sûr en tout cas, c'est que ce roman m'en a justement trop donné. L'idée était pourtant originale, l'histoire interpellante, la couverture grandiose, mais l'auteure aurait du penser et repenser le moindre de ses mots pour ne pas faire dans la démesure. Quand c'est trop... c'est vraiment trop !

- Décevant -

octobre 10, 2012

Sortie du mois ✪ PURE, de Julianna Baggot

Elle doit y entrer.
Il rêve d'en sortir.
Qui percera le secret du dôme ?

RÉSUMÉ
Depuis les Détonations qui ont ravagé le monde, Pressia vit avec son grand-père dans les décombres, la cendre et le danger. Demain, elle aura 16 ans, âge où la milice vous enlève pour entraîner les plus forts... ou achever les plus faibles. Pressia n'a plus le choix, elle doit se préparer à fuir. Au loin brille le Dôme : un lieu sécurisé et aseptisé où une petite partie de la population, les Purs, s'est réfugiée avant la catastrophe. Partridge n'a qu'une idée en tête : sortir. Mais comment survivre dans ce monde post-apocalyptique où tout est presque mort ?

Une dystopie, publiée aux éditions J'ai lu, qui fait déjà beaucoup parlé d'elle. Et comme d'habitude, pour nous mettre l'eau à la bouche, les éditeurs n'hésitent pas à nous offrir d'alléchants trailers :P

EN VO (celui que je préfère, glauque à souhait ^^) :


Et en français :


Et vous ?
Percerez-vous le secret du dôme ?
Rendez-vous sur la page Facebook des éditions J'ai lu pour toutes les exclusivités !

octobre 08, 2012

ATTENTION ! 
J'ai lu ce livre en version originale. 
Pour lire la chronique en anglais, cliquez ICI.

Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale. Juliette, écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernsey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre. Jamais à court d'imagination, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates déborde de charme, de tendresse et d'humanité. Juliette est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle, découvrant l'histoire de l'île, les goûts de chacun, l'impact de l'occupation allemande sur leurs vies.




MON AVIS

Mi-ennuyeux, mi-fascinant.
Mi-épouvantable, mi-émouvant.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'un long roman qui ne vous laissera pas indiférrent, et qui vous fera traverser plusieurs sentiments différents le long de votre lecture. Impossible de dire "Waw ! Quel chef-d'oeuvre !", mais impossible aussi de dire "Bah ! Quelle perte de temps !", tant vous risquez probablement de penser les deux à un moment ou à un autre du livre.

Le début est assez laborieux. Soudain plongé dans la vie de Juliette, sans rien connaître de ce que vous êtes sur le point de découvrir, vous êtes un peu décontenancé. "Parfait !", vous me direz. Oui mais non, pas tant que ça ! Parce qu'en réalité, les premières pages ne vous laissent découvrir qu'un échange de lettres absolument ennuyeux entre des personnes que vous ne connaissez pas et dont vous ne savez rien. La première pensée qui vous vient à l'esprit, c'est "Mais bon sang, pourquoi est-ce que je lis ce truc moi ?" (jusqu'à ce qu'une vilaine petite voix intérieure vous rappelle que vous êtes obligés de le lire, parce que ça fait partie des corvées choses que vous devez faire cette année pour l'université).

Ensuite, et par chance, les choses commencent à devenir légèrement intéressante. Vous en apprenez de plus en plus sur la vie de Juliette, sur son passé, son indépendance, son tempérament, sa carrière, etc. De manière surprenante, vous commencez à devenir curieux, à vouloir en savoir plus sur ce qui va se passer ensuite et vous finissez même par vous plonger aussi souvent que possible dans l'histoire, juste parce que vous ne pouvez plus vous en détacher. Une espèce d'énergie nouvelle déferle dans le roman, grâce aux premières lettres de Dawsey, à l'histoire du Cercle littéraire, aux lettres des autres membres de ce cercle et au mépris d'une vieille dame aigrie pour la plupart d'entre eux.

Jusqu'à ce que... malheureusement... l'histoire redevienne d'un ennui mortel... si mortel qu'il perdurera jusqu'à la toute dernière page. Bon, il faut l'avouer, par moment, apparaissent des scènes suffisamment drôles ou atroces pour parvenir à retenir votre attention (plutôt atroces que drôles à vrai dire, il ne faut pas oublier qu'on est en pleine période d'occupation allemande), mais globalement, la trame du roman ne parvient pas à vous empêcher d'être distrait et de décrocher de la lecture par moments. Bien sûr, les personnages sont attendrissants et courageux, bien sûr il s'agit d'une effroyable et triste histoire qui donne des sueurs froides à tout le monde, mais en ce qui me concerne, elle a totalement manqué d'un intérêt que j'attendais, même si j'ai été plutôt ému par les derniers évènements du récit.

Pauvre moi ! Et dire que je vais devoir connaître cette histoire sur le bout des doigts si je veux réussir l'examen oral de cette année.
Souhaitez-moi bonne chance ! :)

- Bien content d'en avoir fini -

BEWARE !
I'm a student and I'm still learning english everyday. 
Therefore, there could still be some mistakes in this  piece of writing.
Please forgive me for this.

To read this article in French, just click HERE.

SUMMARY

It's 1946 and Juliet Ashton can't think what to write next. Out of the blue, she receives a letter from Dawsey Adams of Guernsey - by chance, he's acquired a book that once belonged to her - and, spurred on by their mutual love of reading, they begin a correspondence. When Dawsey reveals that he is a member of the Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society, Juliet's curiosity is piqued and it's not long before she begins to hear from the other members. As letters fly back and forth with stories of live in Guernsey under the German Occupation, Juliet soon realises that the society is every bit as extraordinary as its name.




MY REVIEW

Half-boring, half-fascinating.
Half-terrible, half-lovely.
This is a pretty long piece of writing that makes you go through different feelings along your reading. You cannot say "Gosh! This is a masterpiece!", but you cannot either say "Gosh! This is a dead loss!", for you're most likely to feel both of these at any time in the book.

The beginning is pretty laborious, as you suddenly turn in Juliet's life without knowing the ins and outs of what you are about to discover. "Good thing!", you'll say. Well, truth be told, not so good, because you're just reading long and boring letters who people you absolutely know nothing about have sent to each other. The only thought you can have at this time is : "Why the hell am I reading this?" (until an inside evil voice reminds you that you are obliged to, it's just part of your chore duty for the university).

Then, luckily, things start becoming a bit interesting. You learn more and more about Juliet, about her past life, about her independence, her nature, her career, and so on. Surprisingly, you start being a little curious about what will happen next and you tend to read more and more, just because you are stuck in the story: the first letters of Dawsey, the story of the Literary Society, the letters coming from all its members and the disdain of an old woman for almost all of them, this is giving some punch to the book.

Until... unfortunately... it becomes boring again... and remains boring until the very last page of the book. Well, there are some funny or appalling moments showing up here and there that catch some part of your interest - especially appalling actually, it's the war after all - but generally, the whole plot cannot really avoid driving you to distraction. Of course, the characters are lovely and pretty brave, of course it's a sad and regrettable story that makes everybody shivering, but as far as I'm concerned, it was totally lacking in a deep interest, even if I felt pretty moved by the very end's events.

Poor me, I'll have to know it inside out if I want to pass this year's oral examination.
Wish me luck! :)

- Have had my fill of it -