février 03, 2013

漫画・JUDGE - TOME 1, Yoshiki TONOGAI

L'HISTOIRE
Après avoir indirectement causé la mort de son propre frère, Hiro vit rongé par le remords. Deux ans ont passé quand il se réveille soudain dans le noir, menotté et coiffé d'un mystérieux masque de lapin. Au bout d'un couloir, le corps sans vie d'un adolescent, et sept autres victimes terrifiées, enfermées dans une étrange salle de tribunal.
Mais aucun d'entre eux n'est vraiment innocent... À la fois juges et bourreaux, ils devront choisir toutes les douze heures celui d'entre eux qui sera sacrifié.









Well, well, well !
Que voilà un manga qui commence -çait bien !

D'abord, la qualité de l'édition est au rendez-vous (comme toujours chez Ki-oon) : une couverture robuste, les premières pages en couleur et une impression très soignée.
Ensuite, le scénario est suffisamment glauque pour donner envie au lecteur de se pencher sur le récit. Et là aussi, les choses commencent -çaient plutôt bien.

Puisqu'il est question d'un crime commis indirectement par le personnage central, l'auteur a choisi de démarrer l'histoire en revenant sur le crime en question (une très bonne idée parce que trop de flashbacks auraient sans doute hacher le déroulement du récit). Après une courte introduction, nous voici donc plongés au coeur d'un bâtiment obscur et lugubre, à l'intérieur duquel Hiro se réveille menotté et masqué. Avec lui, huit autres adolescents et jeunes adultes, tout aussi masqués et apeurés. 
Très vite, la sentence tombe : toutes les douze heures, il va falloir choisir celui d'entre eux qui sera sacrifié et si l'un d'entre eux refuse de se plier au règles, c'est la mort pour tout le groupe.

Commence alors le jeu du Qui se ressemble s'assemble — ou les méchants avec les méchants, les gentils avec les gentils — d'un côté : de la solidarité, de l'entraide, du "On va tous s'en sortir" ; de l'autre : de la trahison, du chacun pour soi, et du Dieu pour tous. 

Et c'est là que ce premier tome, qui promettait de faire des étincelles, commence à s'embourber. On sent que l'auteur a voulu servir une histoire cohérente et des plus oppressantes, mais la mayonnaise ne prend pas. Les personnages étant nombreux, il est un peu difficile de jongler de l'un à l'autre sans s'y perdre de temps à autre, d'autant que les dialogues sont servis, à mon sens, de manière un peu trop brouillonne. De plus, les huit victimes sont toutes assez vides et ronflantes. Il n'y a pas vraiment de surprise, pas d'étonnement, pas de frisson. Le côté sinistre du scénario aurait pu apporter un cachet dramatique au récit, mais il se découd beaucoup trop vite, notamment à cause d'une bonne dose de longueurs qui font décrocher le lecteur d'une ambiance qui devrait le tenir en haleine... et c'est assez dommage pour un manga qui avait l'air aussi prometteur.

Restent la qualité du dessin, irréprochable de sobriété et de mélancolie et la fin trépidante et suspenseful, qui donne tout de même envie d'ouvrir le tome 2 pour savoir ce qu'il advient de... (krrrrr !)

Ce que j'ai fait ! J'ai ouvert le tome 2... Je l'ai lu... Et je vous livrerai mon avis très bientôt. En attendant, ce premier tome reste une mini-déception, la première de l'année, en terme de manga.

JUDGE, TOME 1
ジャッジ
Yoshiki TONOGAI
Editions Ki-oon
244 pages
7,65 euros

- Not really, no... -




1 commentaires:

Anne Sophie a dit…

ça m'étonne pas, la couv était trop flippante...