juin 30, 2012

KALEB - SAISON 1, de Myra Eljundir

QUATRIÈME DE COUVERTURE

À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe. Il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangeureux. Parce qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer. À la folie. À la mort. Ce don qu'il tient d'une lignée islandaise millénaire le grise. Traqué comme une bête, il en veut toujours plus, jusqu'au jour où sa propore puissance le dépasse et où tout bascule... Mais que peut-con contre le volcan qui vient de se réveiller ?







MON AVIS

Kaleb Helgusson est un adolescent presque comme les autres. Certes, il a toujours été un peu plus sensible aux sentiments de ses congénères, mais c'est dans sa nature, il n'y a rien d'extraordinaire à cela. Ou du moins... il n'y AVAIT RIEN !

Du jour au lendemain, l'empathie de Kaleb commence à prendre une place plus importante, jusqu'à dévorer ses propres sentiments, jusqu'à les consumer pour les remplacer par des émotions qui ne sont pas siennes. Torturé, balancé entre amour, haine, violence et rage, Kaleb souffre dans un corps et un esprit qu'il peine à reconnaître et à maîtriser. Et si le plus grand des dangers ne venaient pas de Kaleb lui-même ?
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Raconté comme ça, ça a l'air alléchant, mais malheureusement, on déchante très vite !

Pour moi, les choses ont tout de suite mal commencé : une rédaction au présent, des phrases courtes insérées dans un style haché, j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans l'histoire et à m'imprégner des personnages desquels je suis resté distant du début à la fin. J'avais bien un quelconque espoir que l'histoire décolle et me fasse oublier ce style particulier, mais rien n'y a fait, je ne suis jamais parvenu à adhérer, ni à ressentir une quelconque empathie (puisque c'est le thème) pour les personnages.

Il y a des scènes choc, c'est vrai, mais ce n'est pas ce qui m'a dérangé dans ce roman (il en faut plus pour heurter la sensibilité d'un Ardanuel, foi de moi !). Non, ce qui m'a vraiment tenu à l'écart du récit, c'est la style de l'auteure, ce manque de fluidité, cette enchaînement bancal, parfois, entre plume poétique et plume acide et vulgaire. Je comprends qu'il s'agit là d'illustrer les pensées et le ressenti des différents personnages, mais ça m'a totalement empêché de m'approprier les évènements, tout comme les changements de pensées en plein chapitre, lorsque le lecteur saute du point de vue d'un personnage à un autre sans préavis... c'est déroutant et embarrassant pour s'y retrouver dans un récit dont la complexité va crescendo.

Bref, certainement un bon fond, mais une exploitation trop émiettée et trop "patchwork" à mon goût ; des personnages qui ne parviennent pas à capter le lecteur dans un contexte général qui laisse trop indifférent. Le premier roman de la Collection R qui n'est pas un coup de coeur... dommage !

D'autres avis ? J'ai lu ce roman avec deux filles extra qui ont leur propre opinion sur ce roman, retrouvez leurs chroniques en cliquant sur les liens suivants : ANNE SOPHIE, NAMINE.


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Auteure : Myra Eljundir
Date de parution : 14 juin 2012
Editeur : Robert Laffont (Collection R)
Nombre de pages : 456
Prix France : 18,00 €
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- Pas terrible -

juin 20, 2012

QUATRIÈME DE COUVERTURE

Kilala adore les histoires de princesses Disney. 
Un jour, elle rencontre un jeune garçon, Rei, qui possède une couronne magique. Son destin va alors changer. Guidés par cette couronne, ils se retrouvent dans un autre monde... qui n'est autre que celui de Blanche-Neige !










MON AVIS

Euh...
Attendez...
Accordez-moi deux petites secondes...

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Aaah ! J'avais besoin de pousser un petit cri de minette exaltée ! 
Ça va beaucoup mieux, merci :)

Et d'ailleurs, qu'on se rassure, le côté minette de ce manga s'arrête là. Méfiez-vous de sa couverture Barbapapa, de son héroïne aux cheveux tout "Raiponcés" et de ce préjugé malsain mais tout naturel "Un manga avec des personnages Disney ? Bah ça doit être vachement c**-c** !".

Eh bien non ! Moi, Ardanüel, pourfendeur des malhabiles et défenseur de ce nouveau manga, je m'inscris en faux ! Non, Princesse Kilala n'est pas c**-c** du tout ! En fait, c'est tout simplement une petite BOMBE !

D'abord, le lecteur est entraîné dans l'ambiance bon enfant et joyeuse des premières pages. Kilala est une jeune fille enjoué, pleine de vitalité, débordante de joie de vivre, et elle le partage bien. Mais heureusement, on ne se contente pas d'avancer bêtement dans une histoire niaise et sans intérêt. Très vite, le mystère s'installe : une énigmatique et ténébreuse porte fait son apparition ; un garçon évanoui surgit de nulle part (et il s'appelle Rei en plus, l'argument de choc quoi !) ; une somptueuse couronne jaillit, comme provenue du plus merveilleux des contes de fées ; deux hommes emmitouflés dans de lugubres par-dessus poignent le bout de leur nez... et les choses sérieuses commencent !

Le style est grisant, agile et détonant. Que dis-je ! Mieux vaut plutôt parler de styles, au pluriel (ben si, j'ai mis un s et en plus, je l'ai souligné). Car les auteures ont savamment distillé de précieux ingrédients tout au long de ce manga : de l'action (fortement dosée), de l'humour (généreusement exposé... et efficace en plus), des sentiments (raisonnablement exsudés).

Le dessin est dynamique, ponctué d'une ribambelle de petits ajouts humoristiques qui ajoutent un trait de "pragmatisme lecturial" au coeur même de l'ouvrage.

Vous voulez encore plus de raisons de l'acheter ?

1. Diantre, que Rei est magnifiquement beau !
2. Il y a des princesses Disney sur la couverture, ça veut forcément dire qu'il y en a aussi à l'intérieur, et ce thème est exploité de manière... DIABLEMENT drôle et efficace.
3. Quand Ardanüel dit que quelque chose est bien, c'est forcément bien, alors éteignez votre ordinateur et allez acheter ce manga TOUT DE SUITE !

Fin de citation :)

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Auteures : Nao Kodaka et Rika Tanaka
Date de parution 13 juin 2012
Editeur : Pika Edition
Nombre de pages : 164
Prix France : 7,05 €
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- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii* -
*Traduction (pour les non-minettophones) : Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.




juin 18, 2012

LES ENFANTS DE LA PARANOÏA, de Trevor Shane

QUATRIÈME DE COUVERTURE

Règle n°1 : On ne tue pas les innocents.
Règle n°2 : On ne tue pas les ennemis de moins de 18 ans.
Depuis des siècles, une guerre clandestine, ignorée du commun des mortels, oppose deux anciens clans qui se déchirent au nom du Bien et du Mal. Des deux côtés, des assassions endocrinés et entraînés dès leur plus tendre enfance à haïr et détruire le camp adverse. Joseph, vingt ans, est l'un de ces tueurs d'élite. Plongé dans la brutalité depuis sa naissance, il ne connait qu'une réalité : tuer ou être tué.






MON AVIS


Quel choc ! 
Quelle émotion ! 
Malgré quelques (minis) longueurs, ce roman s’inscrit dans la liste de ceux qui ont le mérite de bouleverser leur lecteur.



Toutes ces émotions, c’est grâce à la forme du roman que lecteur les ressent : une narration sour la forme d’un journal. L’immersion dans l’histoire est totale, l’ébranlement absolu.



Joseph n’est pas une garçon comme les autres. Enclavé dans une guerre totalement inconnue du commun des mortels, sa mission est de… tuer. Il y a des règles, elles sont indispensables, et Joseph les suit à la lettre, sans jamais s’émouvoir, sans jamais s’interroger, avec la souci du travail bien fait. Jusqu’à ce que…


Dans la vie de Joseph, il y a l’avant et l’après… Et la frontière qui va déterminer ce changement est une rencontre à laquelle il n’était pas préparé et contre laquelle il ne pourra rien. Et le lecteur lui, ne sera pas non plus préparé à cette frénésie de lecture, cette envie d’en savoir plus, d’aller toujours plus loin. 

Il faut dire que l’auteur a mis les bouchées doubles pour nous servir un roman véritablement haletant, qui se dévore du début jusqu’à la fin avec un plaisir qui ne s’essoufle jamais (les longueurs sont minis, je vous l’avais dit ^^).

Troublé… Déconcerté… Impressionné ! D’une part par le contexte violent qui fait rage autour des personnages, et d’autres part l’émoi et l’excitation que chaque page laisse dans son sillage.

Un roman qui mélange subtilement et avec habilité les sentiments et la puissance d’un thriller, pour offrir aux lecteur des émotions transcendantes et un choc inouï.

Bien joué, Mister Shane !

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Auteur : Trevor Shane
Date de parution : 12 avril 2012
Editeur : Michel Lafon
Nombre de pages : 368
Prix France : 19,95 €
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- WONDERFUL -

juin 17, 2012

漫画・SUICIDE ISLAND, TOME 1 de Kouji Mori

QUATRIÈME DE COUVERTURE

"Si je ne peux pas mourir, je n'ai alors pas d'autre choix que de vivre."
Hospitalisé après une tentative de suicide, Sei se réveille sur une île coupée de la civilisation où la société japonaise exile les suicidaires récidivistes. Avec ses compagnons, tous plus fragiles et torturés les uns que les autres, il va devoir se battre pour survivre dans cet environnement hostile, et trouver en lui-même la force de tenir bon, coûte que coûte.







MON AVIS

Exit le fantastique ou la science-fiction, exit les arts divinatoires et les voyages dans un jeu aussi dangereux qu'irréaliste, nous voilà plongés dans une histoire sombre et lugubre, mais profondément humaine et dramatique.

Sei est un suicidaire récidiviste. C'est triste... ça fait mal... Mais l'État japonais, lui, ne s'encombre plus de ces sentiments gênants. Les tentatives de suicide sont trop nombreuses et elles coûtent cher au pays. Alors le gouvernement japonais a pris des mesures purgatives : si un individu tente de se suicider plusieurs fois, il est envoyé sur une île totalement isolée, sur laquelle il sera libéré de toute obligation envers la société japonaise (mais privé de tous les droits dont il jouissait autrefois)... En réalité, aux yeux de l'État, ces individus n'existent simplement plus !

Quand Sei ouvre les yeux, le soleil l'éblouit... Et l'horreur commence ! 
Il n'est pas seul sur cette île. Des dizaines d'autres suicidaires récidivistes y ont été envoyés aussi... et certains feront preuve de plus de faiblesse que d'autres.

Disons les choses clairement, il faut avoir le coeur bien accroché ! Non seulement certaines scènes du manga parviennent à plaquer sur votre bouche un rictus de dégoût, mais en plus, d'autres passages vous mettent suffisamment mal à l'aise pour vous donner envie de fermer ce premier tome quelques instants, juste histoire de reprendre votre souffle.

Plongé au coeur d'une nature sauvage et impitoyable, le lecteur apprend à composer avec le comportement et l'attitude complexes des personnages et c'est justement ce qui fait la force de ce manga : observer, détailler, analyser, critiquer ou condamner les conduites individuelles d'une communauté d'êtres-humains désespérés qui, livrés à eux-mêmes, vont tenter de survivre dans un monde qu'ils voulaient précédemment laisser derrière eux. Et le réalisme est au rendez-vous, offrant au lecteur un spectacle mettant en scène des personnages tantôt touchants et émouvants, tantôt abjects et pathétiques, voire ignominieux.

Un manga qui vous fera trembler d'émotion ou de répulsion, mais qui ne vous laissera en tout cas jamais indifférent !


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Auteur : Kouji Mori
Date de parution : 17 novembre 2011
Editeur : Kazé (seinen)
Nombre de pages : 180
Prix France : 7,69 €
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- Excellent -





juin 16, 2012


QUATRIÈME DE COUVERTURE

Jacob portman écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père, un juif polonais qui a été recueilli par la directrice d'un orphelinat pour enfants "parficuliers", situé sur une île du pays de Galles.. Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quêtre de vérité sur l'île. en découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Et pourquoi vivaient-il ainsi reclus, cachés de tous ?





MON AVIS

Monumental !
Épique !
Merveilleux !

Je sors d'un roman qui m'a totalement troublé et m'a fait chaviré au gré des eaux sombres et mystérieuses de l'histoire. Une histoire qui, sous des airs légers de jeunesse insouciante, révèle une intrigue forte et ébouriffante.

Dès les premières pages, le ton est donné : le mystère sera la clé de voûte du roman tout entier. Jacob Portman nous livre la narration de son histoire, de ce qu'il a vécu d'extraordinaire, à l'instant même où il s'était "résigné à vivre une vie ordinaire". Tout au long de son récit, Jacob ponctue ses propos en se référant à des photographies qu'il a aperçu dans le passé, ou qu'il découvre en même temps que le lecteur. Car oui ! Une des grandes particularités (et force) de ce roman, est d'être rédigé à l'imparfait et au passé composé. Le lecteur n'a d'autres choix que d'être happé par le déroulement des évènements, qui se font de plus en plus oppressants, et d'être totalement immergé dans les arcanes d'un monde aussi impénétrable qu'énigmatique.

Et de mémoire de lecteur, on a jamais vu ça ! Les photos, insérées au coeur de scènes clés, parviennent à nous mettre mal à l'aise, à nous arracher un sentiment d'effroi ou à nous glacer les sangs (surtout quand on apprend que... euh enfin... non, je n'ai rien dit ^^).

Balancé au rythme d'une narration pétulante, le lecteur va de révélation en révélation, ne boudant aucun plaisir à en apprendre plus sur les enfants particuliers et sur la vie passée du grand-père de Jacob. Plus marquant encore, le roman permet de plonger dans un passé beaucoup plus réaliste, teinté d'une horreur vraie : la deuxième guerre mondiale.

Il est parfois difficile de rédiger un résumé sans trop en révéler et c'est un peu le cas pour Miss Peregrine et les enfants particuliers. Le moindre petit détail s'emboîte dans un vaste réseau d'indices et de découvertes qui, pris individuellement, gâcheraient le plaisir et la stupéfaction de la révélation finale. Un final, ma foi, des plus grandioses. Aussi lugubre que le roman tout entier, mêlé cette fois, à une flopée de sentiments poignants et d'émotions bouleversantes.

Un roman qui peut se targuer d'arracher à l'être-humain quelques pensées philosophiques ; de réfléchir, à travers une approche fantastico-jeunesse, aux atrocités dont l'être humain se rend coupable pour parvenir à ses aspirations, ou tenter d'échapper à ce qui le terrorise le plus.

Une histoire qui laisse sans nul doute présager un deuxième tome, que je m'empresserai de découvrir avec une frénésie non contenue.

Dernière petite info : Les droits du roman ont été acquis par Tim Burton et un film est prévu pour 2013 (oh oui ! oh oui ! oh oui !). En attendant, vous pouvez retrouver la bande-annonce du livre juste... ci-dessous :) (sous-titrée par moi, soyez indulgents ^^).



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Auteur : Ransom Riggs
Date de parution : 31 mai 2012
Editeur : Bayard Jeunesse
Nombre de pages : 438
Prix France : 14,50 €
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- BIG COUP DE COEUR -