mars 26, 2012

LA FILLE DE BRAISE ET DE RONCES, de Rae Carson

QUATRIEME DE COUVERTURE

Princesse d'Orovalle, Elisa est l'unique gardienne de la Pierre Sacrée.
Le jour de ses seize ans, son père la marie à un souverain de vingt ans son aîné. Elisa commence alors une nouvelle existence, dans un royaume de dunes menacé par un ennemi sanguinaire prêt à tout pour s'emparer de sa Pierre Sacrée.
Délaissée, humiliée, la princesse devra s'affirmer au milieu des intrigues de la cour, du grondement d'une guerre inévitable et des mirages de l'amour. Il lui faudra puiser en elle le courage nécessaire à sa survie et à celle de son peuple. Accepter enfin d'être l'Élue de son propre destin...

Date de parution : 9 février 2012
Editeur : Robert Laffont (Collection R)
Nombre de pages : 401
Prix France : 14,90 €

MON AVIS

Attendez...
Accordez-moi encore quelques instants...
Le temps de me débarrasser des dernières étoiles qui forment un voile devant mes yeux...

Wouh !
Je reviens de loin, emporté dans des contrées aux paysages qui n'avaient rien de révolutionnaire, mais qui ont su me bercer au gré d'une histoire tantôt gracieuse et délicate, tantôt haletante et alarmante.

Les premières pages, d'ailleurs, démarrent sur les chapeaux de roue. L'auteure nous présente, avec force brusquerie, sa jeune héroïne : Elisa, princesse de son état, fille du Roi d'Orovalle.
Mais n'entendez pas par "brusquerie" que la présentation est amenée de façon maladroite, bien au contraire. Dès les premiers mots, Rae Carson nous sublime d'une plume acérée, d'un humour cinglant et d'un vocabulaire ironiquement délicieux.
Elisa est loin d'être un modèle de beauté et elle le sait. Portée sur la nourriture, elle se retrouve bien souvent engoncée dans des tenues ne laissant aucune place au doute sur ses formes. Timide, peu encline à s'intéresser aux affaires du Royaume, elle passe une grande partie de son temps dans les cuisines, à rire et à goûter d'innombrables plats, en compagnie d'Aneaxi, sa dame d'atour, et de Ximena, sa nourrice.
Une jeune fille banale (si elle n'était princesse), qui mène une vie banale.
Le Destin, cependant, a décidé, lorsqu'elle n'était encore qu'un nouveau-né, qu'Elisa n'était pas si banale que ça et lors d'une cérémonie toute particulière, Il a greffé au coeur de son nombril, une Pièrre Sacrée, éclatante d'un bleu nacré : la Pierre des Élus.

Elisa n'est donc pas une princesse comme les autres et ça tombe plutôt bien, parce que ce roman n'est pas un roman comme les autres :)

Je n'en dirai pas plus en ce qui concerne le résumé. D'abord parce que j'ai horreur de rédiger des chroniques à rallonge dans lesquelles la moitié du roman y est détaillée, et ensuite parce que La Fille de Braises et de Ronces mérite que le lecteur s'y plonge dénué de toute expectation.
Néanmoins, je vais vous livrer, tel un secret des plus précieux, mes impressions sur cette lecture enflammée.

L'héroïne est on ne peut plus attachante, sa force de caractère, d'abord peu présente et plutôt effacée, se révèle et s'intensifie à mesure que tournent les pages. Sa bravoure atteint des sommets, pour finalement n'avoir d'égal que son espoir, et son courage prend vie au coeur d'un conflit porté aux nues par ceux qui en sont à l'origine.

C'est d'ailleurs à travers ce conflit, dont les bases sont jetées dès les premières pages, que l'inquiétude du lecteur va résonner et se propager à mesure qu'avance le récit. Car si ce roman tombe souvent d'une manière légère dans la soie et le coton, il n'est pas en reste d'action, de dynamisme et d'agitation, réservant au lecteur quelques scènes chocs, au beau milieu d'un tumulte exaltant.

Rae Carson a du talent, et elle nous l'expose comme une feuille blanche en plein soleil, en nous offrant une plume sensible, délicate, tourbillonnante et finement ciselée, à travers une panoplie de scènes habiles et ensorcelantes.

Et même si, pendant quelques chapitres, il m'a semblé que le roman tirait un peu en longueur, il a suffi que j'en tourne les dernières pages pour comprendre que les Braises du récit continuaient à posséder mon esprit et à l'embrumer d'un florilège de questions qui, je l'espère, trouveront leur réponse dans le tome 2... en octobre 2012 !

Pour terminer, une distinction pour la traductrice, Madeleine Nasalik, qui a fait un travail formidable. Je n'avais pas la version originale sous les yeux, mais j'imagine que la puissance de la plume de Rae Carson aurait été bien pâle, si elle n'avait pas été aussi fidèlement reproduite (j'espère pouvoir faire aussi bien, quand j'aurai terminé mes études ^^)

- OH MY GOD ! -



1 commentaires:

Anne Sophie a dit…

joli billet :)
on commence donc apocalypsis ?