Sophie Moulay est née en 1979 et vit près de Poitiers.
Très jeune, elle acquiert le goût de la lecture, privilégiant les romans policiers et la fantasy. Elle poursuit ses études à l'Université de Poitiers et devient professeur de mathématiques. Elle écrit son premier roman en 2007, mais c'est en 2009 qu'elle imagine le personnage d'Almus, en s'appuyant sur l'expérience acquise au contact des adolescents. Elle développe dans la saga de fantasy jeunesse L'Elu de Milnor des thèmes universels: l'amitié, le désir de liberté et d'évasion, le rapport à l'autorité...
Aujourd'hui, pour notre plus grand plaisir, elle accepte de se prêter au jeu de l'interview :)
Ardanuël : Un professeur de mathématiques écrivain… Cela paraît paradoxal, non ?
Sophie Moulay : Cela peut paraître paradoxal, en effet. Mais il ne faut pas perdre de vue que, depuis l’enfance, je suis une lectrice insatiable. Et puis, les mathématiques ne sont pas totalement absentes de mon roman puisque le titre, « L’Élu de Milnor » fait référence à un mathématicien célèbre, John Milnor.
A. : Quels sont les auteurs qui vous ont inspirée ?
Sophie M. : En réalité, je n’en sais rien, ils sont si nombreux. Chaque auteur que je lis laisse une petite trace en moi.
A. : Quand l’idée de L’Elu de Milnor vous est-elle venue et comment a-t-elle évolué avant d’en commencer l’écriture ?
Sophie M. : Je me suis demandée un jour ce qu’il adviendrait si l’on prétendait qu’il y a 70 ans, le dalaï-lama n’avait pas été identifié correctement. Que deviendrait-il ? J’ai réfléchi autour de cet axe, décidé que mon dalaï-lama aurait 13 ans et que lui, choisirait la fuite une fois son imposture révélée. Élevé en dehors de toute réalité, il serait très naïf et ferait une proie idéale pour des gens malintentionnés. J’ai longtemps réfléchi à ce qu’il pouvait ressentir, quel serait son but, comment se construirait-il ? C’est ainsi qu’est né Almus. Puis, je lui ai créé un monde où la magie aurait sa place, inventé des amis…
A. : En combien de temps avez-vous rédigé La Fuite, le premier tome de L’Elu de Milnor ?
Sophie M. : J’ai mis environ trois mois à rédiger le premier jet. À cela, il faut ajouter de nombreuses relectures qui peuvent s’étaler sur plusieurs mois.
A. : Pourquoi avoir choisi un adolescent de 13 ans pour incarner le personnage principal de cette saga ?
Sophie M. : J’enseigne à des adolescents, je les côtoie tous les jours. Il m’a paru naturel de m’adresser à eux et de créer des personnages de leur âge dans lesquels ils pourraient éventuellement se reconnaître.
A. : Avez-vous façonné la personnalité d’Almus pour qu’il ressemble à l’adolescente que vous étiez ?
Sophie M. : Très bonne question à laquelle je n’avais jamais réfléchi. En premier lieu, j’aurais répondu non, mais en y réfléchissant davantage, se pourrait-il qu’inconsciemment, j’ai façonné Almus à mon image ? Il faudra que j’y songe.
A. : L’histoire du roman prend place dans une époque moyenâgeuse. Pourquoi ce choix ?
Sophie M. : La magie tient une place importante dans mon livre, même si Almus n’a plus de pouvoirs. Dans mon esprit, le monde moderne ne rime absolument pas avec magie. J’ai donc opté pour un monde moyenâgeux car c’est une époque que je connais assez bien de par mes lectures.
A. : Les noms des personnages et des lieux de votre roman se sont-ils imposés facilement ?
Sophie M. : Au début, le nom d’Almus m’est venu spontanément ainsi que 2 ou 3 autres. Mon mari a eu la gentillesse de m’en souffler quelques-uns. Après cela, j’ai pris l’habitude d’y réfléchir régulièrement et de noter les noms qui sonnaient bien. J’ai aussi eu quelques ratés mémorables qui ne figureront heureusement nulle part.
A. : Qui est la première personne à avoir lu votre roman ?
Sophie M. : Chaque fois que je terminais un chapitre, je le livrais à mon mari et, en fonction de ses impressions, je retravaillais le manuscrit ou réorientais l’intrigue. Encore aujourd’hui, j’appréhende toujours un peu ses premiers mots sur mes chapitres.
A. : Quel genre d’écrivaine êtes-vous ? Prenez-vous le temps de réaliser des plans, des schémas, des esquisses ou laissez-vous libre cours à votre inspiration, au moment d’écrire, sans aucune préparation ?
Sophie M. : Tout dépend du livre. J’ai remarqué que tous ne se laissent pas écrire de la même façon. Ce tome 1 de L’Élu de Milnor s’est écrit tout seul, je me contentais de « tenir » le clavier. Je n’avais qu’une trame grossière avec le début, la fin et deux ou trois étapes-clés, et l’inspiration me guidait. A contrario, le tome 4 a nécessité un plan très précis.
A. : Lorsque vous écrivez, y a-t-il une boisson ou un grignotage particulier qui vous accompagne ?
Sophie M. : Parfois un petit café en début d’après-midi, mais la plupart du temps, cela se joue entre mon clavier et moi.
A. : Si vous deviez nous parler du premier tome de L’Elu de Milnor en 3 mots ?
Sophie M. : Voyage, amitié et magie.
A. : Que lisez-vous en ce moment ?
Sophie M. : Je suis en train de lire L’Atlas d’Émeraude dont j’ai entendu dire le plus grand bien.
A. : Un petit mot sur le tome 2 ?
Sophie M. : Ce deuxième tome paraîtra début 2012 et nous retrouvons Almus, quelques mois après la fin du tome 1. Si j’en dis davantage, je risque de tomber dans le spoiler.
Une petite info pour la route : un certain chat pourrait bien ressurgir…
Un grand merci à Sophie Moulay pour sa gentillesse et pour le temps qu'elle a bien voulu m'accorder pour participer à cette interview :)
La fuite, le premier tome de L'Elu de Milnor, est disponible aux Editions Oskar.
Vous pouvez retrouver ma chronique COUP DE COEUR en cliquant sur la couverture du livre.
Un grand merci à Sophie Moulay pour sa gentillesse et pour le temps qu'elle a bien voulu m'accorder pour participer à cette interview :)
La fuite, le premier tome de L'Elu de Milnor, est disponible aux Editions Oskar.
Vous pouvez retrouver ma chronique COUP DE COEUR en cliquant sur la couverture du livre.
2 commentaires:
J'adore l'interview ! Je l'ai dévoré mot par moi =) Je me laisserai bien tenté par cette auteure =D
C'est super sympa de la part de l'auteure ! Et ça me donne encore plus envie de découvrir son roman.
Sinon, une prof de maths, trop bien ! Même si ça ne m'étonne qu'à moitié car je sais que les matheux aiment bien l'imaginaire (j'ai été en prépa scientifique avec des scientifiques pur et durs), surtout le science fiction, et beaucoup la fantasy aussi ! C'est un paradoxe rigolo (esprit cartésien Vs magie et imaginaire) que j'avais déjà remarqué !
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